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Une meilleure binocularité, une plus grande productivité

Le syndrome de la vision artificielle (SVA) et son incidence sur la productivité

Le mode de vie numérique moderne, associé au virage radical vers le travail et l’apprentissage à distance causé par la COVID-19, a engendré une augmentation importante de l’utilisation des appareils électroniques pour le travail et le divertissement. En effet, aux États-Unis, les gens passent en moyenne de 8 à 12 heures par jour à utiliser la technologie numérique, notamment les téléphones, les tablettes, ainsi que les ordinateurs personnels et de bureau. Cette augmentation du temps passé devant les écrans engendre une demande plus élevée pour les mécanismes d’accommodation et de vergence des yeux, qui essaient constamment de préserver une perception visuelle claire et simple. Cette demande grandissante (tension), lorsque soutenue, pourrait entraîner des troubles oculaires tels que les maux de tête et la fatigue oculaire. Ce lien entre les troubles oculaires et l’usage du numérique est communément appelé le syndrome de la vision artificielle (SVA) ou la fatigue oculaire liée à l’ordinateur. De récentes études ont révélé que la majorité des utilisateurs d’écrans numériques ont indiqué éprouver des symptômes, notamment des maux de tête et de la fatigue oculaire, ce qui a un impact non négligeable sur leur productivité1. Même si les symptômes associés à l’utilisation du numérique sont normalement temporaires, ils peuvent causer un inconfort important et récurrent qui peut avoir des effets négatifs importants sur la productivité d’une personne. Cette personne pourrait également avoir besoin de se reposer fréquemment et possiblement même d’une attention et d’une supervision accrues, deux situations qui peuvent aggraver les problèmes de productivité2.

Les troubles de la vision binoculaire dont le problème concerne les mécanismes d’accommodation ou de vergence sont l’une des causes les plus communes des symptômes du syndrome de la vision artificielle. Les options de traitement habituelles pour les troubles de la vision binoculaire sont les verres convexes, les prismes standards (à base orientée vers l’intérieur, l’extérieur, le haut ou le bas) et la thérapie visuelle. Traditionnellement, seuls les patients symptomatiques présentant une phorie considérable ou une capacité de fusion anormalement basse étaient ciblés et recevaient un traitement pour leur trouble. Plusieurs raisons expliquent que les patients symptomatiques présentant une phorie moins importante ne reçoivent souvent pas de traitement. L’une d’entre elles réside dans l’incapacité à évaluer adéquatement les plus faibles désalignements oculaires. Par conséquent, seuls les patients dont la phorie est considérable ou dont la capacité de fusion est moindre sont diagnostiqués puis traités, tandis que ceux qui pourraient bénéficier de légères corrections prismatiques passent inaperçus. De plus, les lignes directrices de prescription telles que les critères de Sheard et de Percival distinguent seulement les personnes symptomatiques avec une phorie anormalement prononcée, une capacité de fusion réduite ou les deux. Donc, les personnes qui sont considérées comme ayant une phorie normale ne sont pas détectées ou elles sont traitées pour autre chose. Finalement, un mythe très répandu veut que l’ampleur de la phorie soit liée aux symptômes éprouvés par le patient.

Bien qu’il soit pratique courante pour les cliniciens de mesurer les désalignements de l’œil comme la phorie ou la disparité de fixation, il était difficile de cerner et de traiter avec exactitude les phories légères de 0,5 DP (dioptrie prismatique) ou moins avant le lancement du procédé Neurolens en 2018. Comment l’arrivée du procédé Neurolens a-t-elle transformé le traitement des troubles de la vision binoculaire? Que nous ont appris le processus d’identification des symptômes, le système de mesure précis et le nouveau traitement? Y a-t-il des preuves cliniques prouvant que les verres Neurolens peuvent soulager les symptômes et augmenter la productivité d’une personne?

Les verres Neurolens et le soulagement des symptômes

Le procédé Neurolens comporte trois étapes de base : une vérification des symptômes, aussi appelée « l’indice de mode de vie », mesure le degré de symptomatologie du patient; puis, l’appareil de mesure Neurolens (nMD) mesure avec exactitude la santé binoculaire du patient et fournit au clinicien des conseils de prescription pour une ordonnance corrective; et finalement, la technologie de prisme profilé traite le trouble du patient et le soulage de ses symptômes.

Le nMD est une façon objective, exacte, précise, simple et efficace de mesurer l’alignement de l’œil et de calculer le rapport accommodation-convergence (AC/A) du patient3. Le nMD ne se base pas sur les réponses subjectives, ce qui élimine les préjugés et les irrégularités provenant du clinicien ou du patient. Le fonctionnement du nMD est simple, dans la mesure où il s’agit d’un processus itératif qui tient compte des mesures de désalignement et propose une correction prismatique Neurolens définitive (la valeur Neurolens). La valeur Neurolens obtenue par le nMD est utilisée pour prescrire les verres Neurolens, qui intègrent un prisme profilé breveté dans le verre. Contrairement au prisme standard, le prisme profilé Neurolens permet aux cliniciens d’offrir au patient une correction prismatique en vision de loin et une correction additionnelle à base orientée vers l’intérieur (BI) en vision de près.

Les données commerciales recueillies par Neurolens auprès de cabinets d’optométrie à travers le pays démontrent clairement que les patients qui ont reçu ne serait-ce qu’une petite correction prismatique ont rapporté des améliorations importantes de leurs symptômes reliés au syndrome de la vision artificielle4. Compte tenu de la quantité massive de preuves, il est possible d’affirmer que le procédé Neurolens constitue une façon complète et simple de diagnostiquer et de traiter avec exactitude le syndrome de la vision artificielle, ce qui permet aux patients de retrouver une vision claire et confortable. Puisque la technologie Neurolens soulage ces symptômes ainsi que l’inconfort qui leur est associé, peut-elle aussi augmenter la productivité d’une personne?

Les verres Neurolens et la vitesse de lecture

Il a été prouvé que la correction des désalignements oculaires (et particulièrement de la disparité de fixation) améliore la vision binoculaire de près et de loin5. Cela a mené à des hypothèses logiques et prédominantes selon lesquelles les désalignements oculaires réduisent la capacité d’accomplir les tâches quotidiennes, en particulier celles nécessitant une vision de près. Bien entendu, cela comprend des activités comme la lecture d’un livre ou la lecture d’un texte sur un appareil numérique. Au vu de ce lien direct, il est logique que corriger la vision binoculaire de façon efficace avec les verres Neurolens ait une incidence positive sur la productivité. Toutefois, il est bien sûr important de prouver cette hypothèse et de mesurer le niveau d’incidence de façon scientifique.

Pour y arriver, un test de vitesse de lecture a été utilisé comme unité de mesure pour estimer le niveau de productivité. Afin d’évaluer l’incidence des verres Neurolens sur la productivité, une étude à double insu et en mode parallèle a été menée auprès de deux groupes : le groupe de traitement et le groupe de contrôle. Les personnes qui ont été identifiées comme candidats potentiels aux verres Neurolens ont été affectées à l’un des deux groupes de façon aléatoire. Chaque groupe était formé de 30 jeunes adultes. Chaque personne du groupe de traitement a reçu une paire de verres Neurolens avec prescription selon l’ordonnance du praticien, maintenus à moins d’une demi-dioptrie prismatique de la valeur Neurolens donnée par le nMD, permettant d’obtenir la meilleure vision corrigée du patient. Chaque personne du groupe de contrôle a reçu une paire de verres simple vision de haute qualité permettant d’obtenir la meilleure vision corrigée du patient. La vitesse de lecture initiale a été évaluée par le test de vitesse de lecture de Wilkins. Ce test permet de mesurer rapidement la vitesse de lecture en utilisant des extraits de texte qui n’ont pas de contenu sémantique et qui ne demandent que des aptitudes minimales en reconnaissance des mots6.

Durant cette première visite, des mesures traditionnellement prises lors d’une visite de routine chez l’optométriste ont également été utilisées, comme l’acuité visuelle, la réfraction, la biomicroscopie, la vision binoculaire ainsi que l’évaluation et l’examen du fundus. Si la personne ne présentait pas d’anomalie cliniquement importante qui affecterait sa vision, elle était alors placée de façon aléatoire dans l’un des deux groupes. Chaque personne inscrite à l’étude a porté les verres, attribués de façon aléatoire, pendant 7 ± 2 jours. Après cette période, la vitesse de lecture était réévaluée. À noter que seules les personnes qui pouvaient correctement lire les mots à une distance de 40 cm ont passé ce test.

Méthodologie

Il était demandé de chaque participant s’étant qualifié pour l’étude de lire à voix haute tous les mots de l’extrait imprimé, aussi rapidement que possible, et sans erreurs. Le chercheur choisissait au hasard l’une des quatre versions de l’extrait (l’extrait A, B, C ou D). Une version en ligne de l’extrait a aussi été conçue et programmée de façon à ce que le test se ferme automatiquement après une minute. Pendant la lecture de l’extrait, le chercheur notait chaque erreur commise en l’indiquant sur la feuille de pointage au-dessus du mot mal lu. Lorsque le temps alloué (une minute) pour le test était écoulé, le chercheur indiquait d’un trait oblique (/) l’endroit où le patient s’était arrêté de lire afin d’indiquer sa progression.

Le chercheur calculait alors le nombre de mots lus correctement par minute pour chaque extrait. Cette procédure était répétée en utilisant une version différente du test, et la mesure finale de vitesse de lecture était calculée en faisant la moyenne des deux résultats. Les erreurs commises avaient une incidence sur la mesure globale des mots lus par minute, soit en réduisant le nombre de mots correctement lus, ou en augmentant le temps requis pour les lire. Une amélioration de la vitesse de lecture indique donc que le patient avait une vision plus confortable et commettait moins d’erreurs pendant la lecture de l’extrait.

Résultats

Des 60 jeunes adultes participant à l’étude, 27 patients ont reçu les verres de contrôle et 28 patients ont reçu les verres de traitement, soit les verres Neurolens. Trois patients ont été perdus de vue. Pour chaque participant, les moyennes des deux mesures prises lors de la visite initiale et lors de la dernière visite ont été comparées. L’analyse de la variance (ANOVA) a été utilisée pour évaluer la différence de vitesse de lecture en fonction du type de verre (contrôle ou traitement) et la vitesse de lecture initiale des deux groupes.

Picture1-1


L’amélioration moyenne (± écart-type) de la vitesse de lecture avec les verres de traitement (20,96 ± 13,06) et de contrôle (12,39 ± 12,46) a été analysée. L’analyse de la variance (ANOVA) a révélé une amélioration statistiquement importante de la vitesse de lecture obtenue par les verres Neurolens comparée à celle obtenue par les verres de contrôle (F = 4,45; p = 0,03).

Conclusion

Une vision binoculaire claire et simple est essentielle à un comportement visuel normal. Pour accomplir ce comportement visuel normal, les mécanismes d’accommodation et de vergence de nos yeux focalisent et alignent les objets d’intérêt du monde réel. L’augmentation du temps passé devant les écrans provoque une demande plus grande (tension) sur ces mécanismes. Un nombre croissant de preuves montre que cela entraîne une dégradation des mécanismes, ce qui engendre la symptomatologie. L’inconfort causé par ces troubles de la vision pourrait ultimement affecter la productivité de la personne, la vitesse de lecture étant un équivalent logique du niveau de productivité pendant le travail ou l’apprentissage. Le temps requis pour compléter une tâche ainsi que le temps de supervision pour s’assurer que le niveau de productivité est acceptable étant accrus, les répercussions économiques sont importantes.

Un bien-être numérique n’est atteignable que lorsque la personne a une vision claire et confortable. Le procédé Neurolens aide les cliniciens à détecter, mesurer et traiter le syndrome de la vision artificielle avec exactitude, non seulement en soulageant les symptômes, mais aussi en augmentant la productivité des patients.

Références

Rosenfield, M. (2016). Computer vision syndrome (aka digital eye strain). Optometry in practice, 17(1), 1-10. Daum, K. M., Clore, K. A., Simms, S. S., Vesely, J. W., Wilczek, D. D., Spittle, B. M. et Good, G. W. (2004). Productivity associated with visual status of computer users. Optometry-Journal of the American Optometric Association, 75(1), 33-47. Labhishetty, V. (2021). Factors contributing to the inaccuracy and lack of repeatability with the traditional subjective heterophoria measurements. Labhishetty, V. (2021). De légères corrections prismatiques peuvent-elles améliorer le confort visuel? Oui! Voici pourquoi. Jenkins, T. C. A., Abd‐Manan, F., Pardhan, S. et Murgatroyd, R. N. (1994). Effect of fixation disparity on distance binocular visual acuity. Ophthalmic and Physiological Optics, 14(2), 129-131.; 2) Jenkins, T. C. A., Abd-Manan, F. et Pardhan, S. (1995). Fixation disparity and near visual acuity. Ophthalmic and Physiological Optics, 15(1), 53-58. Gilchrist, J. M., Allen, P. M., Monger, L., Srinivasan, K., et Wilkins, A. (2021). Precision, reliability, and application of the Wilkins Rate of Reading Test. Ophthalmic and Physiological Optics, 41(6), 1198-1208.

 

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